Mercredi 5 Octobre 2016

Nichée au fond d’une vallée picarde, une ferme biologique unique en France accueille des détenus en fin de peine sous le régime du placement extérieur. Une structure d’insertion qui leur propose un logement, un travail, un accompagnement social et une vie communautaire riche et exigeante. Entourés de salariés et bénévoles, ces hommes tentent de se reconstruire. Jean-Luc, devenu chevrier à la ferme après 11 mois de détention, ne vit que pour retrouver la garde de ses huit enfants placés en famille d’accueil. Grégory, gamin de cité tombé pour de petits braquages a perdu tout contact avec sa famille. Du haut de ces 23 ans, sans perceptive, il tente de repartir de zéro. La prison, une habitude et presque une deuxième maison pour Jean-Marc que personne n’attend dehors. Une vie chaotique d’errance et de violence, où l’alcool a pris depuis si longtemps le pas. Fred, qui a passé une vingtaine d’années derrière les barreaux, s’apprête à quitter la ferme pour vivre avec sa nouvelle compagne, rencontrée sur internet. Responsable de la serre chaude, Daniel a vécu la cavale puis la prison. Plusieurs années derrière les murs qui l’on profondément marqué. « A l’air libre » est assurément un film sur la sortie de prison. Mais c’est aussi, et peut être surtout un film sur la prison. Une prison que l’on ne voit pas mais qui est pourtant omniprésente. Une prison dont on ne cesse de mesurer les traces et dont il paraît si difficile de se libérer.